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Lily, Envoyée très Spéciale au Japon
30 mai 2011

Shin'gakki desu!/しんがっき です/C'est la rentrée!

Lundi 30 Mai 2011

21h56 : heure japonaise

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Le jour s’est lentement levé sur l’archipel, chassant la pluie qui tombait à verse depuis déjà quelques jours.

Le soleil ne fut pas le seul à se lever tôt, puisque je suis également tombée du lit à l’aube.

En effet, aujourd’hui se trouve être mon premier jour à l’école.

J’ai la sensation de redevenir une petite fille préparant sa rentrée scolaire avec angoisse.

Et si je ne trouvais pas le chemin ? Et si les autres enfants ne m’aimaient pas ?

 Mon petit « cartable » est prêt. Trousse avec crayons et stylos en pagaille, dictionnaire franco-japonais de 2 tonnes, cahiers vierges…mais aussi une boisson énergétique, un gloss et de la poudre libre…

Petite fille, oui, mais pas franchement jusqu’au bout !

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 Après une bonne douche, coiffure, maquillage et manucure d’environ 1h00, me voila prète et toute pimpante pour affronter cette nouvelle journée qui s’offre à moi.

Je suis encore un peu fatiguée, ai les yeux collés, mais prends tout de même mon courage à deux mains pour ne pas faire l’école buissonière.

En effet, si je m’étais écoutéé, je serais probablement restée dans mon lit douillet !

 

Pour commencer, direction la Station de Matsudo, qui se trouve à quelques minutes à pieds de ma GuestHouse.

Arrivée sur place, je me dirige vers un ditributeurde tickets.

Plutôt que d’avoir à payer un ticket à chaque changement,je préfères largement m’offrir un passe SUICA.

En effet, pour ceux qui ne connaissent pas cette carte de transport, il s’agit en réalité d’une sorte de carte prépayée, avec un certain nombre d’unité de voyage, fonctionnant sur les lignes JR.

Son coût est de 2000 yens, et lorsque son crédit est épuisé, il suffit de la repasser dans la machine et de la recrédité…pour un apport de minimum 1000 yens.

Il existe également son alternative, un passe SUICA mensuel à notre nom et la carte PASMO.

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Je passe donc ma carte et pénetre par le portique (cela ressemble tout à fait à ceux que l’on trouve dans le métro à Paris…) et me dirige sur le quai du train de la JR Joban Line.

Le véhicule arrive assez rapidement, les transports nippons étant réputés pour leur propreté.

Etant donné l’heure assez peu avancée de la journée, la voiture dans laquelle je monte est plutôt déserte, si bien que je peux m’asseoir aisément.

Ici, pas de bousculades, ni de papiers qui traînent…cela me change agréablement des Trams grenoblois !

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Petit détail qui m’a plutôt frappé ici, c’est la courtoisie des individus…
Les tokyoïtes sont tout à fait à la hauteur de leur réputation.

En effet, sur les vitres de certaines voitures, il est définit, les personnes devant s’asseoir en priorité (personnes âgées, avec un enfant en bas âge, avec un plâtre ou handicapées, femmes enceintes…)

Vous allez me dire, en France également nous avons ce type de petit schéma nous invitant à faire preuve de civisme et de gentillesse…mais cela est-il toujours forcément respécté ?

Car en effet, d’après ce que j’ai eu l’occasion de voir dans les transports nippons, chacun se sent extrêment concerné, et n’hésite absolument pas à laisser sa place à une personne qui en aura le plus besoin.

Je n’affirme absolument pas que tous les francais font preuve d’un irrespect et d’un égoïsme total…mais presque.

Lorsque mon ami et moi étions à Montpellier et que ce dernier était forcé de se déplacer à l’aide de béquilles, les gens le regardaient comme une bête curieuse, mais ne levaient surtout pas leurs grosses fesses de leur siège…
Vive la France !

 

Bref, je vais à présent me calmer un peu et poursuivre le récit de mon petit voyage.

Après une assez courte distance parcourue,(Kita-Senju, Minami-Senju…etc) me voila déjà arrivée à la Station de Nippori.

C’est ici que je m’arrêtes, afin de pouvoir changer de train.
En effet, il me faut prendre le Yamanote (» chemin de fer près de la montagne », ligne circulaire qui délimite le centre de Tokyô et dessert un très grand nombre de stations), pour pouvoir atteindre « Takadanobaba », un quartier de Shinjuku, où se trouve mon école.

 

La voiture est un peu plus remplie que dans le précédent train, mais toutefois rien de comparable à la boîte à sardines que nous pouvons observer en heure de pointe.

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Lorsque je sors de la Station, je regarde l’heure sur ma D.S et constate être fort en avance.

Je suis une anxieuse de première classe…j’avais tellement peur de ne pas tout de suite trouver l’adresse de l’établissement, que je suis partie une heure et demie à l’avance.

Je traverse donc la rue et me rends au coin fumeur pour m’en griller une petite.

 

Effectivement, à Tokyô, il est impossible de fumer à certains endroits, et surtout, il est rigoureusement interdit de jeter ces mégots par terre (des petits cendriers portatifs sont d’ailleurs en vente dans les Hyakû-en-Shoppu et autres commerces).

De ce fait, devant la plupart des Stations, vous pourrez trouver des « Smoker Area », avec grands cendriers en acier et multitude de Salary-Men prenant leur pause sans pour autant lâcher leur téléphone portable du regard. (ce qui est le cas de la plupart des passants japonais d’ailleurs^^)

 

Je me suis donc appuyée sur une barrière, savourant ce moment de détente qui s’offrait à moi.

Lorsque soudain, une jeune fille m’a abordée.

Elle m’a tout d’abord parlé en anglais, pensant que je venais des U.S. ou bien de Grande-Bretagne.

Je lui ai gentiment signigié que j’étais française.
Sa réaction en a dit long sur la réputation qu’à la France chez nos amis Nippons.
Elle m’a gratifié d’un grand : « Waouh ! »

En effet, nous sommes considérés comme un peuple cultivé et raffiné, passioné de mode et de pains au chocolat^^

J’imagines que beaucoup de touristes japonais doivent être fort décus lorsqu’il arrive à Paris, ou autres grandes villes françaises…

Ha…les commercants mal lunés qui nous donnent l’impression de les faire chier royalement lorsque l’on entre dans leur boutique, mais aussi les : 

 

« Tût ! Tûûûûûûttt !!! Tu vas la bouger ta caisse, Connard ! »

 Le contraste est vraiment saisissant.
Surtout lorsque, comme moi, on habite dans une ville comme Grenoble, qui est désormais connue principalement pour les loisirs curieux de certains de ces habitants (comme le braquage de Casino, le tir aux policiers et l’incendie de la voiture du voisin) et un désormais fameux « discours de Grenoble » signé par notre Petit Président !

 Bref, revenons en à cette rencontre.

Nous avons discutés quelques minutes de la pluie et du beau temps.

J’ai appris que cette dernière portait leur prénom charmant de Yuri et qu’elle était étudiante.

Je lui ai offert une cigarette.
Pour me remercier, cette dernière s’est mise à farfouiller dans son sac à main, et en à tirer un petit papier un peu chifonné qu’elle m’a tendu gentiment.

Il s’agissait d’un bon de réduction pour un salon de coiffure du coin, permettant d’obtenir des mèches à moitié-prix.

J’étais quelque peu abasourdie mais elle m’expliqua qu’elle en avait déjà un et que celui la ne lui servirait à rien.

J’acceptais donc ce don avec beaucoup d’enthousiasme.

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Après que nous eûmes échangé nos coordonées respectives, je me suis enfin mise en route pour l’école.

Il me fallut prendre deux petites rues avant d’arriver devant un bâtiment moderne de quatre étages, portant le nom si familier de « ISI Language School ».

Je me suis donc présenté à l’accueil, où un très gentil monsieur du nom de Tashiro-San m’a reçu à grands renforts de « Lily-San ».

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Après lui avoir remis mon passeport et autres documents officiels prouvant la légalité de mon séjour içi, nous avons remplis ensemble les formulaires relatifs à mon inscription.

Ces quelques formalités administratives terminées, une des personnes de l’école m’a invité à rejoindre un petit box et à m’asseoir.
Je la vis réapparaître quelques secondes plus tard, avec deux fiches d’exercices que je dus remplir.
En effet, malgré les test d’évaluation que j’avais passé au préalable, ils leur fallaient tout de même vérifier mon niveau d’écriture, lecture et grammaire.

Quelques hiraganas, katanas, kanjis, points de conjugaison et de vocabulaire plus tard, me voila donc devenue une nouvelle élève au sein de cet établissement.

 Tashiro-San vint ensuite m’annoncer que mes cours n’auraient lieu que le lendemain..

Il s’assura que j’avais bien tout le matériel à ma disposition, et me donna donc rendez-vous dès le lendemain à 12h00 tapante, pour une visite scolaire à la caserne de Ikebukuro.

 C’est le cœur léger que je repris le chemin de la Station, un peu décue toutefois, car je pensais commencer les cours le jour même.

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De retour à la GuestHouse, je filais directement vers ma chambre et mon frigo…la faim commencant sérieusement à me tirailler, n’ayant rien mangé depuis la veille au soir.

Mon menu fut donc constitué d’une salade de pomme de terre en sachet ermétique, d’une bouteille de Coca-Cola Zéro et de quelques Poky’s à la mangue.

Après ce petit repas, je me dirigeais tranquillement vers la cour fumeur de la maison (le toit de l’immeuble en fait !), cigarette d’après repas oblige.

 Quelle ne fut donc pas ma surprise d’y retrouver le fameux garçon de la veille, qui, à cause de moi, avait failli se prendre les portes de l’ascenceur en pleine tête !

Costume du parfait petit Salary-Man, une cigarette allumée, les yeux perdus dans le paysage de Matsudo qui s’offrait à nous, il ne semblait pas me voir.

Du moins, c’est ce que je croyais au début !

Très rapidement, il s’aperçut de ma présence et se dirigea vers moi.

Il me gratifia tout d’abord d’un amical : « Hi ! Lily-San ! » (Je ne suis pas américaine bon sang de bois ! ßLol…c’est quoi cette vieille expression ?! »…Bien que je n’aime pas la mentalité de la plupart des francais, ça n’empêche que je sois fière de notre culture et de notre pays !!!)

Et puis, comment connait-il mon prénom ?

Nous ne nous sommes jamais parlé !

Je ne relevais pas et tentais tout de même de faire bonne figure.

Il me demanda si j’avais du feu.

Cette fois, je ne pus m’empêcher de rire.
En effet, je constatais, hilare, que les techniques
de drague d’approche ne différaient pas d’un pays à l’autre et d’un garçon à l’autre….et puis surtout…parce qu’il avait déjà une cigarette allumée.

Je lui tendit tout de même mon briquet, dont il ne sut quoi faire et qu’il me rendit très vite…Genre : « Je fais quoi maintenant ? Je suis vraiment trop con !!!»

(La scène était vraiment très comique et j’en ris encore à ce moment même lorsque je l’écris)

 Il me demanda si je n’avais pas trop froid (n’étant pas très couverte avec ma blouse et mon bloomer^^) et se pencha ensuite sur l’écran de ma D.S, pour me demander à quoi j’étais en train de jouer.

Je lui répondis qu’il s’agissait du jeu : « Dragon Quest V ».

Il répéta le titre en riant : « Duragon Questo !!! »

Il s’assit à côté de moi et nous avons commencés à discuter.

J’appris qu’il portait le prénom de Katsuni (dit : Kat’s) , qu’il avait 26 ans et qu’il était ingénieur.

Je lui expliquais les raisons de ma venue au Japon et d’où je venais…Maintenant, il n’aurait plus d’excuses pour me parler en anglais au moins !

 Très rapidement, les sujets concernant la pluie et le beau temps s’épuisèrent.
Un peu gênée, je décidais qu’il était temps de retourner dans mes appartements.

Je saluais donc le dit , et pris les escaliers pour rejoindre ma chambre.

 

 

Le reste de la soirée sera probablement assez banal et tranquille.
Je ne vous embarasserait donc pas avec les détails inintéressants de ma toilette et de mon sommeil !

Sur ce, je vais vous quitter pour ce soir et vous donne rendez-vous dès demain pour la suite de votre »fabuleuse » série : « Lily in Japan »…(ha mince !…ça y est, moi aussi je me mets à parler en Anglais ! Ca doit être contagieux !)

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Si vous avez des questions concernant mon périple, sur les manières d’aller au Japon ou tout simplement si vous êtes déjà présent sur Tokyo et que vous souhaitez me rencontrer (pour un Karaoke, un verre, salle de jeux , session shopping sur Takeshita Dôri…ou autre…) N’hésitez pas à me contacter via les commentaires, je me ferais un réel plaisir de vous répondre, et ce malgré le décalage horaire et mon emploi du temps un peu chargé !

 

Je vous remercie de me lire et d’être présent à mes côtés chaque soir.
J’espère vous faire vivre tout ces moments aussi intensément que je les vis moi-même.

Mata Ne !

Lily Chantilly

 

P.S : (Un gros bisous à Miss Grenadine pour son adorable petit mail …on se voit très bientôt ma belle !choco7)


Bon Anniversaire à mon grand frère qui fête aujourd'hui ses 31 ans! Plein de bonheur!

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Commentaires
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Ouch... Sa m'aurait stressée tout ça. les kanjis c'est dur quand même ><<br /> Mais merci pour le titre du livre je vais vraiment m'y mettre. (Enfaite je fais déja du japonais, mais j'ai du mal à retenir les kanjis alors je suis un peu frustrée U_U)<br /> <br /> J'adore comment les japonais prononcent les mots Anglais ! ^^<br /> <br /> Tu raconte très bien ton voyage, sa donne vraiment envie d'y aller. ^^<br /> <br /> Étonnée que en dehors des grandes villes, le Japon soit aussi propre O.O<br /> Vraiment chapeau quand même par rapport à ici...<br /> Ah oui les japonais idéalisent trop la France comme tu dis, et après ils sont tellement déçus que certains n'y restent pas plus de 3 jours ! <br /> <br /> Mais j'ai une question : Ca fait pas beaucoup de temps que tu est au Japon, et désolé si ma question te paraît "pressée" mais estceque tu as pu voir comment les Japonais percevait les étrangers en général ?
Lily, Envoyée très Spéciale au Japon
  • Ce blog relatera mes aventures nippones. De mes premiers pas au sein de mon école aux situations plus ou moins cocasses qui jalonneront mon périple. Un carnet de bord que j'espère teinté d'humour, où se mêleront photos, illustrations et vidéos. (。◕‿◕。)
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